Jean Veber est le fils de Léontine et d’ Eugène Veber, lorrain sans le sou venu à Paris pour travailler et qui devint, grâce à un rare talent, un dessinateur renommé de motifs dentelliers.
Jean est né le 13 Février 1864 dans le 9ème arrondissement. Il est le second de 3 enfants.
Louise (née en 1860) épousera René DOUMIC futur secrétaire perpétuel de l’Académie Française. Pierre (né en 1869) deviendra un écrivain renommé de théâtre et de romans gais et épousera Marguerite, la soeur de Tristan BERNARD le célèbre romancier.
Après des études au Lycée Fontanes (le futur lycée Condorcet), Jean VEBER intègre l’école des Beaux arts de Paris en 1883, où il suivra les enseignements de Jules DELAUNAY et d’Alexandre CABANEL. Il en sort en 1888 après avoir échoué au prix de Rome qui ne sera pas décerné cette année là.

Classe des étudiants préparant le prix de Rome, aux Beaux-Arts 1888 avec Alexandre CABANEL dans laquelle se trouve Jean VEBER
De 1888 à 1889, il effectue son service militaire à Caen. A son retour à Paris il s’installe rue Richelieu.
En 1890 il se fiance avec Juliette Armengaud, qu’il épousera en décembre de la même année. Ils partent pour leur voyage de noces en Algérie dans la région de Biskra. Fasciné par le pays et la lumière, Jean Veber ne souhaite plus rentrer à Paris. Leur séjour durera plus de 4 mois.
A leur retour d’Algérie en mars 1891, Juliette et Jean louent rue Guyot et ensuite rue de Phalsbourg. En 1893, ils achètent un terrain au 149 boulevard Pereire dans le 17ème arrondissement. Ils y font construire, sur les plans de l’architecte métallier Max Doumic ( frère de René Doumic ), la maison où ils s’installeront en septembre 1894 et qu’ils occuperont jusqu’à leur mort.
Toujours amoureux de l’Algérie, Jean Veber fait poser un moucharabieh au 2ème étage.
Leur premier enfant, Claude (surnommé Puppett), né en 1891, sera pilote-observateur avec le grade de capitaine et décèdera en service commandé le 1er août 1938 (cité à l’ordre de l’armée de l’air). Rose-Marie (surnommée Rosette), née en 1893, épousera le compositeur Jacques IBERT grand prix de Rome. Michel (surnommé Nino), né en 1896, deviendra librettiste et dialoguiste pour l’opéra et le cinéma et émigrera aux Etats-Unis.
En 1914, pour rejoindre son fils mobilisé, Jean Veber s’engage dans cette guerre qu’il pressentait depuis longtemps. Victime des gaz inhalés au front lors de l’été 1917, il en reviendra très affaibli et ne produira pratiquement plus rien après 1918.
Il s’éteindra le 28 novembre 1928 à son domicile parisien.
Depuis 1930, une rue de Paris porte son nom dans le 20ème arrondissement avec la mention : « Peintre-Lithographe, Héros de la Guerre 1914-1918 » .